Faut-il protéger les personnes vulnérables d’éventuels abus sur les réseaux sociaux, ou devons-nous promouvoir leur place dans la société en les rendant plus visibles? Nous avons posé cette question à Abou, membre de L’Arche à Paris (France), dont la photo a illustré une campagne publicitaire dans le métro. Il a répondu avec fierté :

« Photos, oui ! Encore. Pas me cacher ! Avant, je me cachais. J’avais peur quand ils disaient “Houu, Houu, en montrant du doigt, il ne peut pas parler !”. Maintenant, je parle à tout le monde. Moi, je veux dire à tout le monde, je travaille, j’ai des amis, je fais mes courses. Je donne mon cœur. Mes amis parlent aussi. Ils disent du bien de moi.

Mais si les gens se moquent de toi ? Il y a encore des gens qui se moquent de toi ?

«Un peu. Je parle avec mes amis. Avec mes accompagnateurs. J’en parle. Pas me cacher, non.»

Donc tu n’as pas tellement besoin d’être protégé, mais plutôt d’être encouragé et d’en parler.

«Oui»

Et pour les gens qui sont plus jeunes que toi, ou plus fragiles, et qui sont imprudents sur Internet, qu’est-ce que tu leur dis ?

«Regarde-nous comment on fait, écoute, viens prendre un café, on en parle. Je te montre? Accompagner pour se montrer bien. Pas nous cacher pour nous protéger. Pas nous cacher.»

Crédits photos à L’Arche à Paris, Elodie Perriot
et Café Joyeux