La vie confinée : l’Argentine

Peu à peu, certains pays vivent le déconfinement, comme en France et au Royaume-Uni, mais l’épidémie est loin d’être terminée en Amérique Latine : « Lorsque je pense au présent, je me sens bien, calme, satisfaite. Mais parfois, je pense à l’avenir et j’ai peur de l’insécurité et j’ai beaucoup de doutes », observe Belen, membre de L’Arche à Buenos Aires, en Argentine.

Comme leurs compatriotes, les membres de la communauté El Arca Argentina sont en confinement depuis plusieurs mois. Le fait de rester entre elles les a obligé à trouver des façons créatives de se réunir et de communiquer. Dani nous dit : « Ici dans notre foyer, il y a parfois une surprise. Une bonne surprise. Parce que je ne sais pas ce que les assistants vont préparer. » Maxi approuve : « Une après-midi, on a pris le thé à la mode hawaïenne ; un autre jour, nous sommes allés au cinéma — ici au foyer ; et puis il y a eu ce fameux jour où nous avons accepté un défi amusant de El Arca de Mexico et nous nous sommes déguisés en clowns ! »

Sandri élabore son programme pour la journée : « je prévois de lire et de prier aussi, puis de rejouer à Chin-Chon — c’est un jeu de cartes que j’ai appris récemment. » Pendant ce temps, Maxi fait ses propres projets : « j’espère qu’il y aura une autre fête sur zoom. Je donnerai un coup de main pour faire le ménage dans la maison, ranger ma chambre et ensuite je parlerai à ma petite amie. »

Mais que se passera-t-il après le confinement ?

De l’avis de Belen, « c’est une période que l’on ne doit pas simplement laisser passer. Ce qu’elle peut nous apprendre ? Je pense surtout qu’il est important de réfléchir à la façon dont nous avons vécu jusqu’à maintenant et de là, nous devons comprendre la façon dont nous voulons vivre à compter d’aujourd’hui. »


Sur la photo: Maxi et Sandra

Dani « n’aurait jamais imaginé que cela arriverait dans le monde » mais le changement le plus important et le plus triste est la mort de son père : « il est décédé il y a quelques jours. Je me sens un peu étrange… mais je suis aussi heureux parce que je suis en paix pour mon père : il est au paradis ».

Monika, se réjouit simplement de « sortir se promener dans les rues près de notre foyer. Je n’y suis pas allée depuis des semaines maintenant. Je pense que j’aurai une sensation particulière lorsque je pourrai sortir et voir les visages sans masque à nouveau. »

Dani, quant à lui est impatient de « faire une fête du matin jusqu’au soir. Qu’on s’embrasse à nouveau. Qu’on dise “je t’aime mon frère, je t’aime ma sœur”. »


Sur la photo: Dani et Osvaldo

Certaines des citations ci-dessus viennent de personnes ayant un handicap, et d’autres non. Mais cela ne semble faire aucune différence ; dans le partage de cette expérience, chaque personne apporte sa propre contribution, et c’est tout ce qui compte.

Pour en savoir plus sur la communauté à Buenos Aires, cliquez ici : https://www.facebook.com/elarcaargentina, et pour soutenir la communauté pendant cette période, cliquez ici : http://elarcaargentina.org/donaciones/como-ayudarnos/#recursoseco

 

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